L’État universel

L’État universel « signifiera clore l’histoire en ayant fait périr l’humanité par la diffusion de l’égalité et de la liberté universelles ; cela signifiera rendre la vie humaine totalement impossible sur le globe terrestre — car il n’y aura plus alors sur terre de vieilles tribus sauvages ni de vieux mondes culturels endormis. »

— Constantin Léontiev, L’Européen moyen : idéal et outil de la destruction universelle (1872-1884)

Une société civile mondiale

« L’humanité est supposée se transformer en une société civile mondiale, la politique laisser la place à l’économie, la guerre être complètement remplacée par le commerce, l’idéologie libérale devenir la norme incontestée et universellement reconnue, et tous les peuples et les cultures se mélanger un melting-pot cosmopolite. »

— Alexandre Douguine, Pour une théorie du monde multipolaire (2012)

Les anciens tiers-mondistes

« On s’étonne, en effet, de voir les anciens tiers-mondistes redécouvrir les charmes de l’american way of life, tout comme on s’étonne que ceux qui déclarent regretter la disparition des sociétés traditionnelles en Europe se fassent les défenseurs d’un mode de vie occidental dont la diffusion détruit les sociétés traditionnelles — les seules encore vivantes ! — du Tiers monde. »

— Alain de Benoist, Europe, Tiers monde, même combat (1986)

Les néoconservateurs

« Et ce n’est pas par hasard si les néoconservateurs américains sont issus, ô paradoxe, du trotskisme. De même que les trotskistes insistaient sur la révolution mondiale communiste et critiquaient impitoyablement le stalinisme et l’idée de la construction du socialisme dans un seul pays, les néoconservateurs modernes appellent à la révolution mondiale libérale, refusant catégoriquement les appels des “isolationnistes” à se limiter aux frontières des États-Unis et de leurs alliés historiques. »

— Alexandre Douguine, La Quatrième théorie politique (2009)

Retourner à Dieu

« L’homme moderne se trouve à la croisée de deux chemins. Il a un dilemme à résoudre : soit continuer son existence de consommateur aveugle, soumis aux progrès impitoyables des technologies nouvelles et de l’accumulation des biens matériels, soit trouver la voie vers une responsabilité spirituelle, qui pourrait bien s’avérer à la fin une réalité salvatrice non seulement pour lui-même mais pour la société tout entière. Autrement dit, retourner à Dieu. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986)

La culture de masse

« Je pense qu’un des aspects les plus tristes de notre temps est la destruction dans la mentalité des hommes de tout ce qui avait un lien conscient avec le beau. La culture de masse, destinée à des “consommateurs”, dans notre civilisation toute en prothèses, rend nos esprits infirmes. Elle nous empêche de nous tourner vers les questions fondamentales de l’existence et de nous assumer en tant qu’êtres spirituels. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986)