Le marxisme slavisé

« Plus [la Russie] deviendra forte, plus elle prendra conscience de ses racines, dont, en une certaine manière, le marxisme l’aura éloignée ; après une cure forcée d’universalisme, elle se rerussifiera, au profit de l’orthodoxie. Du reste, elle a marqué d’une telle empreinte le marxisme qu’elle l’aura slavisé. Tout peuple de quelque envergure qui adopte une idéologie étrangère à ses traditions l’assimile et la dénature, l’infléchit dans le sens de sa destinée nationale, la fausse à son avantage, au point de la rendre indiscernable de son propre génie. »

— Emil Cioran, Histoire et utopie (1960)

Le royaume de l’Antéchrist

« Spirituellement, la mondialisation est la création de la Grande Parodie, le royaume de l’Antéchrist. Et les États-Unis sont au centre de son expansion. Les valeurs américaines prétendent à être les valeurs “universelles”. Il s’agit d’une nouvelle forme d’agression idéologique contre la multiplicité des cultures et des traditions qui existent encore dans les autres parties du monde. »

— Alexandre Douguine, L’Appel de L’Eurasie (2013)

L’ennemi intérieur de l’Europe

« […] une domination russe-barbare sur toute l’Europe […] serait moins dommageable pour le destin de l’Europe qu’une continuation de la domination américano-juive, car le barbare, par sa seule présence, dissoudrait l’ennemi intérieur de l’Europe […] et unirait l’Europe spirituellement. »

— Francis Parker Yockey, L’Ennemi de l’Europe (1953)

Le vieux rêve des slavophiles

« Ce sera le communisme rouge qui réalisera le vieux rêve des slavophiles, de transporter la capitale de Pétersbourg à Moscou, au sein du Kremlin. Ce sera lui qui reprendra la formule des slavophiles et de Dostoïevski : Ex Oriente lux. De Moscou, du Kremlin, jaillit la lueur qui doit éclairer les ténèbres bourgeoises de l’Occident. Et en même temps le communisme crée un État despotique et bureaucratique appelé à régner non pas seulement sur les corps, mais aussi sur les âmes, conformément aux traditions d’Ivan le Terrible et de l’autocratie des Tsars. Le marxisme remanié et refondu des Russes proclame le primat du politique sur l’économique, la force qu’a le pouvoir de modifier à son gré la vie économique du pays. »

— Nicolas Berdiaev, Les Sources et le sens du communisme russe (1936)